lundi 29 février 2016

La guerre d'Indochine

Certains épisodes de l'histoire de France sont restés longtemps tabous et clivent profondément les générations qui les ont vécues et leurs descendants.

Ainsi la deuxième moitié du 20e siècle se déroula dans l'ombre du régime de Vichy.

En 1945, celui-ci fut déclaré nul et non avenu par le Général De Gaulle et à ce titre longtemps évacué de la mémoire officielle. Ce qui ne l'empêcha pas de faire un retour fracassant à partir des années 70 (on n'en est pas encore sortis d'ailleurs).

Un autre moment clé qui fut longtemps un tabou majeur, c'est la Guerre d'Algérie. Là aussi, il est en pleine remontée aujourd'hui, révélant quantité de haines et d'histoire mal digérées.

Ce conflit-ci coûta une république à notre pays, s'accompagna de mouvements de population majeurs et permit au général De Gaulle (encore lui) de revenir sur le devant de la scène pour clore le chapitre colonial de la France.

Entre ces deux conflits essentiels, qui tenaient autant de la guerre que de la guerre civile, en eut lieu un troisième. Il fut tout aussi important, mais il a aujourd'hui assez largement disparu des radars et de la mémoire collective française.

Il s'agit de la guerre d'Indochine.

Bien que celle-ci ait constitué un tournant crucial, tant pour la France que pour le monde, elle intéressa peu le public hexagonal.

Le contingent n'y intervenait pas, les Français n'y étaient pas directement impliqués, ils en saisissaient mal les tenants et aboutissants et ne comprenaient pas vraiment ce qui était en train de se jouer.

Et de toute façon, l'Indochine était pour la grande majorité d'entre eux un monde lointain et étranger. Sa perte passa donc presque inaperçue, vite reléguée dans l'ombre par les événements algériens qui lui succédèrent immédiatement.

Ma propre découverte de l'Indochine se fit par étapes.

Lorsque j'étais môme, au collège je crois, le cinéma et la télé nous abreuvaient de RamboApocalypse nowL'enfer du devoir et autres Platoon.
Tout le monde parlait de la guerre américaine du Vietnam, des GIs, des Viets, etc. C'était vraiment le sujet à la mode, avec tous les produits dérivés qui allaient avec.

Je pense que parmi tous ceux qui s'y intéressèrent, peu savaient que cette guerre avait succédé à la nôtre. En tout cas moi je ne le savais pas.

Et puis un jour je tombai sur un livre que mon père était en train de lire. Je ne sais plus le titre, mais il s'agissait des mémoires de légionnaires en Indochine. C'est à ce moment-là que j'appris à la fois l'existence de cette colonie et de cette guerre.

Je me souviens encore de la curiosité que cette information éveilla en moi.

Du coup lorsqu'au CDI de mon lycée je découvris le cycle "Soldats de la boue" du sulfureux Roger Delpey (dont j'ignorais également tout), je l'empruntai et le lus avec intérêt.

A vrai dire, je n'y compris pas grand-chose, mais j'en retins tout de même quelques bribes et idées.

Je me souviens également de JT qui évoquaient l'affaire Boudarel et d'avoir entendu des vieux de mon village fredonner Ma Tonkinoise, comprenant rétrospectivement à quoi ça correspondait.

Mais en fait, c'est lorsque je commençai à m'intéresser à l'Algérie que je découvris à quel point l'Indochine, deuxième joyau de l'empire français avait compté pour notre pays.

Dans ce post, je vais évoquer tout cela.


La constitution de l'Indochine française

Le terme Indochine désigne la péninsule qui s'étend au sud de la Chine et à l'est de l'Inde, mais en France on désigne sous ce vocable les territoires qui furent colonisés à partir du XIXième siècle, et qui correspondent aujourd'hui au Laos, au Cambodge et au Vietnam.

S'y ajoutaient, pour être précis, la concession française de Shangai et le comptoir de Kouang-Tchéou-Wan, deux territoires arrachés à la Chine, mais ceux-ci eurent un destin différent.

Les premiers contacts de l'Indochine avec l'Europe eurent lieu vers le XVIIième siècle, lorsque des missionnaires catholiques portugais ou espagnols (dont les royaumes avaient largement pris pied en Asie), commencèrent à tenter d'y propager leur foi, vite suivis par des Français.

Le résultat le plus pérenne de ce contact, outre les prémices d'une communauté chrétienne toujours bien présente, fut la création de l'écriture quoc ngu par le jésuite avignonnais Alexandre de Rhodes. Cette version de l'alphabet latin adaptée à la langue vietnamienne est toujours la norme en vigueur à ce jour.

Un peu plus tard, au XIXième siècle, la course coloniale entre les puissances européennes atteignit l'Asie.

Sur ce continent un des objets de leur rivalité était l'accès à la Chine et à ses débouchés, déjà énormes à l'époque.

L'Allemagne sut rapidement y poser de puissants relais commerciaux. Le Portugal fortifia sa position avec Macao. Le Royaume-Uni y progressait à partir des Indes, de Hong Kong et Singapour.

La France, désireuse de prendre sa part, jeta alors son dévolu sur les pays indochinois, encouragée par ses milieux catholiques, militaires et économiques.

C'est ainsi qu'après de nombreuses tergiversations, Paris envoya un corps expéditionnaire en Orient, dont l'action aboutit en 1862 à la conquête de la Cochinchine, colonie qui sera administrée directement tout le temps de la présence française.

Depuis cette tête de pont, l'effort colonial se poursuivit cahin-caha vers le nord, généralement à l'initiative de Français présents localement qui pratiquaient une politique de fait accompli vis-à-vis de la métropole et cherchaient à se garantir un accès permanent à la Chine.

Après beaucoup de péripéties, tant sur place, où les souverains vietnamiens tentaient de se maintenir à tout prix, y compris en appelant la Chine à l'aide, qu'au parlement français, où partisans et opposants à la conquête s'affrontaient violemment, la France parvint à étendre son autorité jusqu'au nord.

Et ainsi, lorsque le XXième siècle commença, l'Indochine française était constituée, avec ses cinq territoires: la colonie de Cochinchine et les quatre protectorats de l'Annam, du Tonkin, du Cambodge et du Laos.


Une colonie d'exploitation

L'Indochine française était une colonie dite d'exploitation.

C'est-à-dire que le but de sa colonisation n'était ni le peuplement ni l'assimilation au territoire national, comme purent l'être l'Algérie ou certains sous-territoires (par exemple les établissements français de l'Inde, les quatre communes sénégalaises ou plus tard les DOM), mais la constitution de nouveaux marchés et l'enrichissement de la métropole par l'exploitation des ressources locales.

A ce titre, il y eut toujours peu de colons en Indochine, et armée et administration restèrent les principaux rouages de la domination de Paris.

En application de la doctrine en vogue qui voulait qu'une colonie se suffise financièrement à elle-même, les administrateurs commencèrent par mettre en place des impôts, puis par s'arroger certains monopoles afin de se garantir un budget.

C'est ainsi que la France prit le contrôle de la fabrication, de la vente et de la distribution de l'opium, dont le commerce et la consommation connaissaient alors un dramatique développement dans toute la région (des guerres honteuses forcèrent notamment les empereurs chinois à en développer la consommation et le marché).

Furent ensuite lancées des politiques de défrichement, d'irrigation, de peuplement (notamment par des transferts de paysans du nord vers la Cochinchine).

La construction d'infrastructures, comme le chemin de fer du Yunnan qui reliait le Vietnam à la Chine favorisèrent l'intégration régionale et offrirent d'importants débouchés aux entreprises françaises.

Le développement des cultures d'exportation fut également encouragé, comme celle du caoutchouc, dont l'exploitation ne fut pas pour rien dans la mise en place de la puissance de Michelin.

La Banque de l'Indochine obtint aussi de la métropole le droit de frapper une monnaie locale, la piastre indochinoise, qui devint une référence dans la région (par la suite, celle-ci fit l'objet d'un trafic dont la dénonciation occasionna un scandale en France).

Ce développement remarquable (Saigon était alors le sixième port français) fit que l'Indochine devint rapidement une colonie très rentable, attirant de plus en plus d'investissements des financiers de métropole.

Des fortunes colossales s'y construisaient et on considéra bien vite ces territoires comme la perle de l'empire français.

Quant au traitement des indigènes, il fut un peu plus ambigu que dans d'autres régions dominées.

En effet, contrairement aux peuples d'Afrique ou d'Océanie, les "races" asiatiques étaient considérés avec un certain respect par les Occidentaux du fait de leur ancienneté et des réalisations visibles qu'elles avaient laissées (temples, etc.).

Du coup, même si l'ordre et la hiérarchie coloniale étaient aussi clairement injustes et les populations aussi exploitées que dans le reste de l'empire, l'enseignement et la domination culturelle y furent plus nuancés qu'ailleurs.

On développa ainsi l'enseignement scolaire exclusif du quoc ngu, au détriment du chinois, et on réforma les écoles traditionnelles, mais sans les supprimer.

En fait, plus que dans d'autres colonies, le projet semblait être de créer un état client fidèle.

Toutefois, la discrimination systématique des élites formées par la France portait en Indochine comme ailleurs les germes des conflits à venir.

Sans compter que le coût en vies humaines du développement économique autoritaire, notamment celui de la construction des infrastructures, fut également important et injuste et que la misère restait grande dans un contexte de forte expansion démographique.


La Seconde Guerre Mondiale et la parenthèse japonaise

En 1940, la France s'effondra devant les armées hitlériennes. Prenant acte de cette défaite, le Japon, allié des nazis, imposa à Paris un traité inégal, exigeant de pouvoir utiliser les infrastructures indochinoises et y stationner des troupes en permanence.

Une forme de pillage se mit également en place, les productions de la colonie étant utilisées au profit de l'occupant, qui donna/rendit par ailleurs certains territoires à son allié thaïlandais.

Jusqu'à la fin, l'Indochine resta fidèle à Vichy (dont toutes les lois furent scrupuleusement appliquées), et dans ce cadre respecta le traité signé avec le Japon.

C'est celui-ci qui le rompit le 9 mars 1945, en prenant le pouvoir direct par un coup de force. Ce jour-là les garnisons françaises furent attaquées, ceux qui résistèrent tués (un officier ayant refusé de signer la capitulation fut même décapité au sabre), et plusieurs personnes furent internées dans des camps.

La période qui suivit fut très dure et très confuse.

L'administration française était disloquée, et les Français d'Indochine dispersés entre les tués, les prisonniers, ceux qui s'enfuyaient vers la Chine à travers la brousse et ceux qui résistaient dans certains endroits restés loyaux, comme le Laos.

Les Japonais, qui depuis le début armaient et entretenaient secrètement des nationalistes indochinois, se mirent tout à coup à les soutenir ouvertement, dans une dernière tentative d'ancrer la région dans la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale qu'ils avaient théorisée.

Du côté des alliés, la fin de la présence française était globalement souhaitée. Lors de la conférence de Postdam, ils convinrent même d'un découpage de la région: le nord reviendrait aux Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek, le sud aux Britanniques.

Mais la France, par l'intermédiaire d'un général De Gaulle convaincu de la nécessité de rétablir l'empire, refusa toute concession et renvoya un corps expéditionnaire tout en négociant la fin de l'arrangement américain.

Le Royaume-Uni, lui-même colonialiste et désireux d'avoir un allié contre les décolonisateurs soviétique et américain, en accepta vite le principe, suivi par la Chine, qui l'accepta en échange de la renonciation de la France à ses concessions et comptoirs sur son territoire.

C'est ainsi que le général Leclerc put faire entrer ses troupes dans une Indochine en plein chaos et en commencer la reconquête.


Le Viet Minh

Lorsque la France revint dans sa colonie, elle trouva en face d'elle plusieurs mouvements nationalistes.

Parmi ceux-ci, le Viet Minh, qui dominait, avait proclamé l'indépendance et pris le contrôle de plusieurs régions.

A sa tête il y avait Ho Chi Minh.

Ce Vietnamien avait bourlingué dans le monde entier, il avait vécu et travaillé en France, où il s'était rapproché de la gauche, puis du parti communiste, au sein duquel son nationalisme avait toutefois entravé sa progression.

Il était devenu un farouche anticolonialiste, convaincu qu'il n'y avait d'autre issue que la révolte pour libérer son pays, notamment lorsqu'il avait compris, après le traité de Versailles, que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes prôné par les Français et les Américains ne s'appliquait pas aux peuples colonisés.

Pragmatique, il obtint successivement l'aide des Japonais puis des Américains contre la puissance coloniale, et sut profiter du chaos de la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour tenter de s'imposer comme interlocuteur et obtenir une indépendance négociée.

Ce fut un échec: la France refusa de renoncer à sa tutelle, surtout sur le Vietnam, considéré comme un rouage trop essentiel pour son économie et son statut de puissance mondiale.

Et donc en 1946, et même si certains, dont justement Leclerc, avaient entrevu l'impasse dans laquelle le pays allait se fourvoyer, la guerre d'Indochine proprement dite commençait.


La guerre d'Indochine

Ce conflit, qui dura huit longues années opposait deux camps très dissemblables.

D'un côté, l'armée française.

Mal remise de la seconde guerre mondiale, pilotée un peu à vue par les majorités perpétuellement changeantes de l'instable Quatrième République, elle fut dirigée par des commandements successifs très différents.

N'ayant pu obtenir l'appel du contingent, elle s'appuya massivement sur les troupes locales et la Légion étrangère.

Les effectifs de cette dernière furent gonflés par des anciens soldats nazis, parfois directement recrutés dans les camps de prisonniers.

Parmi ces ex, il y eut même des anciens SS. Ce curieux épisode a assez largement été tu, de par les contradictions étranges qu'il levait.

Quant aux supplétifs, beaucoup furent recrutés parmi les minorités, religieuses comme les Hoa-Hao ou les étranges caodaistes, ou ethniques, comme les populations montagnardes.

Contre l'armée française il y avait celle du Viet Minh.

Dirigée par le général Võ Nguyên Giáp, elle était remarquable de discipline et d'organisation.

Appliquant la théorie de Mao du "poisson dans l'eau", impitoyable et sure d'elle, elle réussit à contrôler des zones toujours plus vastes, qu'elle soumettait à l'impôt de guerre, et à imposer le Viet Minh comme la seule force légitime.

Menant une implacable guerre de harcèlement et de sabotage, elle refusait généralement un combat frontal qu'elle aurait perdu en sachant pertinemment que le temps jouait pour elle.

Peu à peu, le conflit s'internationalisa, la Guerre Froide en transformant les enjeux.

Le camp socialiste avait progressé de manière spectaculaire en Asie. La Chine l'avait intégré et seule une guerre avait empêché la Corée toute entière de la suivre.

Cette expansion des régimes marxistes, qui touchait tous les continents, changea l'opinion américaine vis-à-vis de la France. De puissance du passé à chasser d'Asie, elle apparut alors comme un rempart face à l'expansion des rouges.

A ce titre les USA, qui avaient au départ financé Ho Chi Minh, participèrent de manière de plus en plus conséquente à son effort de guerre, finissant par payer la quasi totalité des dépenses de Paris.

En métropole, l'opinion publique était peu mobilisée par ce lointain conflit, à part les membres du PCF que Moscou poussaient à s'opposer à la guerre. Ces derniers manifestèrent, pétitionnèrent et organisèrent le sabotage de quelques convois de ravitaillement, mais sans grand impact.

Toutefois la situation pourrissait et s'éternisait, avec un coût de plus en plus élevé pour une France qui découvrait la guerre révolutionnaire et n'arrivait pas à marquer le point décisif qu'elle attendait.

Plusieurs stratégies furent testées, plusieurs batailles furent lancées, le pays se couvrit de postes avancés qui devenaient autant de prisons pour leurs occupants la nuit, des contre-guérillas furent initiées...sans résultat.

Jusqu'à la défaite spectaculaire de Dien Bien Phu.

Cette bataille, abondamment étudiée, constitua un tournant majeur.

Pour la première fois depuis le 19ième siècle, une armée occidentale était en effet battue par une armée indigène. Même si c'était au prix de pertes colossales, le retentissement mondial de cet événement fut immense.

D'autant que Giap et Ho Chi Minh avaient su faire preuve d'un sens du tempo exceptionnel, puisque la bataille se déroula pendant la conférence de Genève sur la question indochinoise et que leur victoire leur donna un avantage décisif.

De cette conférence résultèrent les accords du même nom. Signés par Pierre Mendès France, ils actaient la fin de l'Indochine française et entérinaient la mise en place de deux Vietnam.

A l'image de la Corée, le nord devenait une république populaire, avec Hanoï pour capitale et le sud un état capitaliste, avec Saïgon comme capitale.

Le décor de la guerre civile entre les deux Vietnam était planté, et les GIs s'apprêtaient à remplacer les légionnaires français, pour une guerre tout aussi atroce, bien plus spectaculaire mais à l'issue identique.


Conséquences et héritage

Cette défaite et plus encore le traitement inhumain que firent subir les soldats du Viet Minh à leurs prisonniers français (des conditions de détention atroces en décimèrent la majeure partie et les survivants subirent un lavage de cerveau conséquent, à base de cours de dialectique communiste) traumatisèrent l'armée.

Ses cadres se remirent en cause, et poussèrent très loin l'analyse de l'événement pour en tirer les conséquences.

Ils aboutirent à des théories sur la guerre révolutionnaire qui furent ensuite appliquées dans le conflit algérien, lequel démarra la même année.

L'obsession d'une revanche sur Dien Bien Phu hanta nombre de soldats et finit par en pousser certains, comme le général Salan, à la sédition plutôt que de subir un nouvel échec.

Pour les plus lucides, Dien Bien Phu fut aussi une prise de conscience du déclassement de la France à l'échelle du monde, et l'occasion de penser à une autre forme de puissance.

Pour les colonisés du monde entier, les hommes de Giap et d'Ho Chi Minh furent des héros, des modèles et la preuve qu'on pouvait reprendre sa liberté de force.

Pour les communistes, c'était une nouvelle preuve que l'histoire était avec eux.

Du passage de la France il reste peu de choses en Indochine.

Des bâtiments, quelques infrastructures, des diplômes ou des souvenirs pour des gens très âgés.

Mais l'absence de colons, des cultures anciennes et fortes et peut-être surtout le passage des Américains et l'influence soviétique ont balayé les marques culturelles françaises.

Même la langue n'y est quasiment plus parlée.

Côté français, il y a d'abord ceux qui y sont nés, comme Chantal Goya ou Marguerite Duras et ceux qui y ont vécu des heures fortes, comme Pierre Schoendoerffer, Jean Lartéguy ou Dominique De La Motte.

Il y a aussi les communautés vietnamienne, laotienne et cambodgienne de notre pays.

Mais si leurs premiers membres arrivèrent pendant les deux guerres mondiales (on leur doit notamment l'acclimatation du riz en Camargue), la majorité ne s'y est installée qu'après la chute de Saïgon en 1975.

Il y a aussi le cas des Hmong, cette minorité que le président Giscard fit s'installer en Guyane, où elle connut un bel essor.

Mais globalement les liens entre nos deux pays sont bien plus lâches que l'on pourrait s'y attendre, et contrairement à la plupart de nos ex-colonies d'Afrique, le passage de la France en Indochine est bel et bien de l'histoire ancienne, d'un côté comme de l'autre.

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