vendredi 18 février 2011

Scènes de métro (6): Les Belles du métro

Mon post d'aujourd'hui sera très court. Je voudrais y introduire un "spectacle" qui rend parfois le trajet en métro moins long. C'est celui des femmes que l'on y croise.

Le métro étant l'un des rares endroits de ce monde où se croisent des gens de tout horizon, on y tombe en effet régulièrement sur des beautés de tout style, couleur, milieu...

Quelque fois le regard est arrêté par l'une d'entre elles, et l'on reste accroché le temps du trajet par une silhouette, un regard, une façon de bouger, de parler, bref par une des innombrables expressions de cette chose fascinante qu'on appelle la féminité.

Parfois, il arrive même qu'il y ait échange de regards, ce qui entraine généralement (c'est vrai pour tout le monde, d'ailleurs, homme ou femme) une fuite des yeux vers un autre point.

Qu'on me comprenne bien, je ne parle pas de voyeurisme ou de désir, mais simplement de beauté, de grâce, de l'émotion que peuvent susciter la vision de certaines personnes.

Pour terminer, je vais citer le joli poème d'Antoine Pol "Les passantes", que j'ai connu grâce à sa version chantée par Brassens.

Ce n'est pas tout à fait ce que je veux exprimer ici, mais c'est un texte émouvant qui parle des millions de rencontres avortées que l'on fait dans une vie.

"Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir"

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