lundi 15 février 2010

Sport: l'important c'est de gagner...

Je n'ai pas un parcours sportif très brillant.

Tout d'abord, même si dans ma famille on valorisait l'effort physique, il devait être "utile", et on était assez anti-sport (de toute façon, dans mon coin de campagne, le choix d'activités n'était pas très grand).

Bref, si j'ai fait pas mal de vélo en solitaire et que j'apprécie l'exercice physique, je suis resté longtemps assez loin du sport, le souvenir que j'ai des cours d'EPS du collège est affreux et ce n'est qu'assez tard que j'ai commencé à vouloir en faire et à y prendre du plaisir.

Et cela d'autant plus que je suis un peu allergique à la compétition, que ce soit dans le domaine sportif ou un autre d'ailleurs. Ce qui fait que mon adage était bien sur la devise attribuée à Pierre de Coubertin (dont Wikipédia nous dit qu'il ne l'a jamais dite!): "L'important c'est de participer".

Ainsi, j'imaginais d'ailleurs naïvement que les "vrais" sportifs étaient de ce modèle-là, je croyais à ces histoires de fair-play, de beauté du geste, etc. En fait, c'était une grave erreur dont je me suis depuis rendu compte.

En effet, mes amis sportifs, mes professeurs, tous les sportifs impliqués et motivés que j'ai rencontrés en somme, jouaient bel et bien pour gagner. Et quels que soient par ailleurs leurs caractères, origines ou vies en dehors du sport, quand ils entraient sur le ring, le terrain ou ailleurs, ils se transformaient en tueurs dangereux tendus vers le seul but d'écraser l'adversaire et de vaincre.

En réalité, l'ambition régit le monde du sport comme elle régit le monde professionnel, et lors d'un match, d'un assaut, d'un combat, il n'y a plus d'amis ni d'ennemis, il n'y a que des rages de vaincre en train de s'affronter.

Aussi n'en déplaise à tous ceux qui voient dans le sport une noblesse d'âme particulière, un instant déconnecté de la compétition du monde, l'important n'est pas de participer, mais bien de gagner...

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